Le voyant

Jérôme Garcin

Gallimard

  • Conseillé par (Libraire)
    24 février 2015

    Un très beau portrait

    C'est sous la belle plume de Jérôme Garcin que l'on découvre dans ce roman l'incroyable et véridique destin de Jacques Lusseyran, résistant et aveugle.

    En effet, ayant perdu la vue à l'âge de 8 ans, il a cependant mené de brillantes études grâce à son intelligence et sa curiosité intellectuelle qui va d'ailleurs l'amener à apprécier la culture germanique.

    Cependant, meneur plutôt que mené, il choisit de s'engager dans la Résistance et fédère autour de lui de nombreuses personnalités.

    Déporté en 1943 puis libéré en 1945, il va s'exiler aux Etats-Unis où il mènera une carrière d'enseignant et où son expérience de la guerre sera vivement respectée (au point d'ailleurs que Martin Scorcese envisage de réaliser un film sur sa vie).

    Entre une vie personnelle chaotique et ses aspirations d'écrivain, Jacques Lusseyran reste toujours égal à sa philosophie personnelle, celle qui lui fait vivre sa cécité non pas comme un handicap mais comme un bienfait.

    Un très beau portrait d'un homme résolument optimiste.


  • Conseillé par
    27 janvier 2015

    Un aveugle dans la lumière

    Curieuse vie que celle de Jacques Lusseyran, cet écrivain et homme de lettres français né en 1924 et largement méconnu aujourd’hui. Curieux destin en effet que celui de cet aveugle, entré très jeune dans la Résistance et qui a miraculeusement survécu à Buchenwald. Cette vie étonnante, héroïque et riche d’enseignements, l’écrivain et critique littéraire Jérôme Garcin a décidé de l’évoquer aujourd’hui dans un livre.

    Jacques Lusseyran a perdu la vue à l’âge de huit ans, à la suite d’un banal accident. Son handicap ne l’a pourtant pas empêché de réussir brillamment sa scolarité puisque, adolescent, on le retrouve lycéen à Louis-le-Grand. Mais la guerre éclate et en 1941, alors qu’il est tout juste âgé de dix-sept ans, Jacques Lusseyran fonde et prend la tête d’un groupe de résistants, les Volontaires de la liberté, composé d’étudiants très actifs. Ainsi, des jeunes gens choisissent pour chef ce jeune homme aveugle, doté semble-t-il d’un incroyable charisme, et de l’avis de tous capable de deviner mieux que personne, aux intonations de la voix, qui est fiable et qui ne l’est pas. Malheureusement, quelques temps plus tard le réseau tombe et Jacques Lusseyran est déporté à Buchenwald. Plus tard, il racontera son expérience dans un livre : « Et la lumière fut ».

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