Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Prix du Quai des orfèvres 2015

Fayard

Conseillé par
1 mars 2015

Irlande, policier

Ce roman nous emmène à la fois dans la tête du tueur en série et dans les coulisses du « 36 ».

Pourtant, c’est plus par ce qu’il nous raconte de l’Irlande actuel que ce roman est intéressant. Cette Irlande de l’Union Européenne poussée au développement économique à marche forcée ; celle de la crise de l’effondrement du système ; celle dont les anciens activistes tentent de se reconvertire. Une Irlande bien loin de la carte postale, même si les paysages constituent le cadre privilégié des méfaits du tueur psychopate.

Et puis il y a l’histoire d’amour de l’enquêteur avec une belle irlandaise un peu mystérieuse.

Bref, tout est réunis dans ce roman pour faire passer un bon moment de lecture.

L’image que je retiendrai :

Celle de la Chaussée des Géants : cadre des exploits ultimes de l’ex-libraire.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/02/19/tromper-la-mort-maryse-riviere/#comments

BUSSI Michel

Falaises

Conseillé par
15 février 2015

enquête, Normandie

Voici le premier roman de Michel Bussi enfin ré-édité.

Une enquête géographique qui nous emmène dans le pays de Caux, en Normandie.

Pour éviter que sa narration soit trop statique, l'auteur alterne les moyens de transport : voiture, motos, vélos, avions, pour finir pedibus.

Parce qu'il est vrai que la narration est un peu statique et descriptive. Heureusement, les photos apportent un souffle de respiration et permettent de mieux visualiser les monuments, les lieux et la géographie secrète.

On sent la passion de l'auteur pour l'écrivain Maurice Leblanc et pour cette partie de la Normandie.

Quand nous y retournerons, je sais déjà dans quelle partie nous irons.

L'image que je retiendrai :

Moi qui croyais qu'il n'y avait des calvaires qu'en Bretagne.

Deux citations :

"Leblanc lui-même reconnaissait que c'est sans doute ce qui rendait ses oeuvres différentes des autres romans policiers : l'utilisation de l'histoire de France, des châteaux, des églises, des cryptes, des souterrains, des grottes, des cartes codées, des symboles ésotériques... C'est Maurice Leblanc qui a inventé ce genre : la chasse au trésor policière." (p.19)

"Je ne me rappelle que d'une chose de mes lectures de Lupin. La clé de l'énigme reposait sur la disposition des lieux entre eux." (p.24)

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/02/15/31316800.html

Sonatine éditions

23,00
Conseillé par
15 février 2015

espionnage, Sarajevo

Décrit comme un thriller, ce bon gros roman appartient plutôt à la catégorie espionnage. Qu'à cela ne tienne !

Je suis donc Joey Cann et son obsession de Packer, dit Mister. Obsession qui l'entraîne à Sarajevo où se déroulera l'intrigue du roman.

Tout au long des presques 600 pages, l'auteur nous décrit l'aura de Mister, personnage important du trafic de drogues à Londres, respecté et craint. Mais hors de l'Angleterre, il n'est plus personne et l'on découvre des requins ayant déjà pris en main le business européen.

Pendant près de 400 pages, l'auteur nous décrit la ville et l'état du pays, rongés par le marché noir et les trafiques divers, y compris celui des aides internationales.

Si l'intrigue en elle-même ne m'a pas passionnée (trop lente à mon goût), j'ai apprécié que l'on me conte l'histoire du conflit par le petit bout de la lorgnette. J'ai aimé decouvrir ce pays délaissé des Dieux, loin de la carte postale.

J'ai senti, tout au long des pages, que l'écrivain connaissait bien cette partie du monde, et la ville de Sarajevo en particulier. Son histoire tragique, également. J'ai découvert ainsi de quelle façon la ville avait souffert et souffre encore de sa non-reconstruction.

J'ai aimé retrouver les deux agriculteurs, séparés par la guerre, se retrouvant après pour continuer de disputer leurs parties d'échec. Et découvrir enfin leur rôle dans cette histoire.

Bref, si l'aspect policier de l'histoire ne m'a pas convaincu, j'ai en revanche beaucoup goûter la visite de cette région du monde dévastée par une guerre fratricide.

L'image que je retiendrai :

Celle du seul juge de Sarajevo encore intègre, qui vit dans une moitié de maison en haut d'une côte avec sa fille handicapée.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/02/13/31501890.html

18,90
Conseillé par
15 février 2015

policier

Quel road-movie à la française : sur l'autoroute ou les petites de l'arrière-pays niçois. Dans la banlieue lyonnaise ou à Lille.

Un avocat d'affaire et un petit truand réuni par un seul but : la fuite.

L'auteur change de catégorie dans le roman noir et nous fait lire un roman plus classique avec un arrière plan politique intéressant.

Au programme : la fin de vie et l'acharnement thérapeutique (Satan en blouse blanche ?) mais aussi le traffic d'êtres humains et surtout le scandale de nos déchets occidentaux rejetés en Afrique.

C'est de ce fait divers-là que part Karine Giebel pour construire son roman : l'assasinat de la journaliste italienne Haria Alpi et de son cadreur Miran Hrovatin, le 20 mars 1994 à Mogadiscio en Somalie. Ils menaient une enquête sur un trafic international de déchets toxiques et avient réunis suffisement de preuves pour faire éclater le scandale. L'assasinat n'a jamais été élucidé et tous les documents réunis par cette journaliste ont disparu. Elle avait 33 ans.

Un bel hommage.

L'image que je retiendrai (attention spoiler) :

L'auteure reste fidèle à elle-même, Paul est obligé de reprendre son Beretta du coffre où il l'avait soigneusement enfermé, même au bout du monde.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/02/11/31293271.html

Conseillé par
15 février 2015

Allemagne, justice

Nous voici plongé au coeur du fonctionnement du système judiciaire allemand. Ne prenez pas vos jambes à votre cou, ce petit roman est passionnant.

On y découvre une loi passée inaperçue car votée en plein été 1968. Cela vous rappelle quelque chose ? Et oui, nos amis allemands font aussi bien que nous. Ou nous aussi bien qu'eux, c'est selon.

L'article de loi dont il est question est détaillé à la fin du roman. Le récit lui, ne sert que d'illustration à cette aberration.

L'auteur précise que depuis janvier 2012, quelques mois après la parution de son roman, le ministère fédéral de la Justice a institué une commission indépendante pour évaluer l'empreinte laissée par le passé nazi sur le ministère.

L'image que je retiendrai :

Celle de la neige tombant silencieusement dans les rues de Berlin.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/02/09/31268860.html