- EAN13
- 9782081311077
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 18/12/2013
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Flammarion 17,80
Les voies de la providence sont décidément insondables. En l'occurrence, pour
Jeanne, trente-cinq ans, professeur dans un collège parisien, cette voie est
un escalier - celui qu'il faut descendre et remonter le jour ou des gamins ont
saboté les ascenseurs de la tour ou elle habite...au 31°étage. Or Jeanne est
grosse, gaiement grosse. Mais cet incident du quotidien lui révèle que pour
les autres (Evelyne, sa meilleure amie, Didier dont elle est secrètement
amoureuse, sa mère, ses collègues, ses élèves), elle est un cas. Elle décide
alors, par défi, de commencer un régime. Jeanne maigrit, et, à sa grande
surprise, le monde autour d’elle se modifie : elle n’est plus l’originale dont
on tolérait tout, elle se doit de rentrer dans le rang. Est-elle une autre
d’avoir changé d’apparence ? Peu à peu, ce régime prendra les allures d’un
affrontement à soi, d’une ascèse, d’une tentative de replacer dans l’ordre du
monde ces désordres essentiels que sont la faim, le désir, l’amour. Et le
second prénom de Jeanne, Ludivine devenu Divine, prend alors tout son sens. La
performance du livre de Françoise Mallet-Joris est que cet itinéraire
s’exprime dans les mots et les évènements du quotidien, qu’il est semé de
rires et de truculences, de saveurs et d’odeurs. Mais il est aussi comme ces
tableaux flamands de repas plantureux, où, dans un coin, un personnage
étranger aux ripailles a le regard qui fuit hors du cadre…
Jeanne, trente-cinq ans, professeur dans un collège parisien, cette voie est
un escalier - celui qu'il faut descendre et remonter le jour ou des gamins ont
saboté les ascenseurs de la tour ou elle habite...au 31°étage. Or Jeanne est
grosse, gaiement grosse. Mais cet incident du quotidien lui révèle que pour
les autres (Evelyne, sa meilleure amie, Didier dont elle est secrètement
amoureuse, sa mère, ses collègues, ses élèves), elle est un cas. Elle décide
alors, par défi, de commencer un régime. Jeanne maigrit, et, à sa grande
surprise, le monde autour d’elle se modifie : elle n’est plus l’originale dont
on tolérait tout, elle se doit de rentrer dans le rang. Est-elle une autre
d’avoir changé d’apparence ? Peu à peu, ce régime prendra les allures d’un
affrontement à soi, d’une ascèse, d’une tentative de replacer dans l’ordre du
monde ces désordres essentiels que sont la faim, le désir, l’amour. Et le
second prénom de Jeanne, Ludivine devenu Divine, prend alors tout son sens. La
performance du livre de Françoise Mallet-Joris est que cet itinéraire
s’exprime dans les mots et les évènements du quotidien, qu’il est semé de
rires et de truculences, de saveurs et d’odeurs. Mais il est aussi comme ces
tableaux flamands de repas plantureux, où, dans un coin, un personnage
étranger aux ripailles a le regard qui fuit hors du cadre…
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