- EAN13
- 9782252044858
- Éditeur
- Klincksieck
- Date de publication
- 10/01/2020
- Collection
- De natura rerum
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Klincksieck 21,50
J’avais un goupil de rêve, queue touffue, touffue, oreilles tachées de noir,
ils l’ont tué. S’ils avaient pu, ils nous auraient tous tués, mais nous étions
partis dans les montagnes, là où ils ne pouvaient pas nous tuer. Nous
attendions la neige, comprenez-vous, on ne peut pas tuer dans la neige des
monts. Ils avaient beau faire des comptes, entamer des procédures, faire durer
le plaisir, clamer leurs bonnes raisons sur tous les toits en brandissant des
preuves plus fausses les unes que les autres, ils ne pouvaient pas nous tuer.
Brandir des preuves aux assises ? Le roman est un drôle de rêve, tellement
faux qu’il a vraiment l’air vrai. On ne prépare pas plus la venue d’un roman
qu’on ne prépare celle d’un rêve. On voit. Ou pas. Un homme de haute stature
se lave les mains… Antonia Pozzi le savait : C’est l’hiver – mon âme – C’est
l’hiver. (P. R.)
ils l’ont tué. S’ils avaient pu, ils nous auraient tous tués, mais nous étions
partis dans les montagnes, là où ils ne pouvaient pas nous tuer. Nous
attendions la neige, comprenez-vous, on ne peut pas tuer dans la neige des
monts. Ils avaient beau faire des comptes, entamer des procédures, faire durer
le plaisir, clamer leurs bonnes raisons sur tous les toits en brandissant des
preuves plus fausses les unes que les autres, ils ne pouvaient pas nous tuer.
Brandir des preuves aux assises ? Le roman est un drôle de rêve, tellement
faux qu’il a vraiment l’air vrai. On ne prépare pas plus la venue d’un roman
qu’on ne prépare celle d’un rêve. On voit. Ou pas. Un homme de haute stature
se lave les mains… Antonia Pozzi le savait : C’est l’hiver – mon âme – C’est
l’hiver. (P. R.)
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