Brinquebille, Roman
EAN13
9782848867632
Éditeur
Lucien Souny
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Brinquebille

Roman

Lucien Souny

Indisponible
Qui pour reprendre la ferme du patriarche décédé ? L'aîné de la famille, exilé
à Paris, renoncera-t-il à sa vie citadine pour revenir sur les lieux qu'il a
quittés ?

À peine le patriarche est-il mis en terre que quelques visiteurs se présentent
à la ferme pour acquérir, à bas prix, la petite propriété. Pour eux, aucun des
trois enfants n’est en mesure de reprendre le flambeau. Le grand espoir de
Charles et de ses deux sœurs réside dans le prochain retour de leur frère
François. Depuis déjà plusieurs années, il s’est établi comme libraire à
Paris. Renoncera-t-il à sa vie exaltante et à Saint-Germain-des-Prés pour
s’exiler à Brinquelongue ? Le devoir familial sera-t-il suffisamment fort pour
l’exhorter à tourner la page ? Parfois, la campagne recèle quelques trésors
soigneusement cachés qu’il faut s’échiner à découvrir… François en aura-t-il
la trempe ? Arrivera-t-il à ouvrir ce magnifique endroit au monde et à la
modernité, et à lui insuffler un désir de changement ?
Une chronique villageoise, comme seul Pierre Rétier en maîtrise l’art et la
manière ! Des personnages atypiques, mais si véridiques ; des situations
drôles, à la limite du burlesque ; des réparties qui font mouche. Mais
Brinquebille est aussi une formidable histoire où l’amour entre deux êtres va
réconcilier deux France.

Entre histoire d'amour et roman de terroir, découvrez l'histoire d'une famille
en pleine reconstruction et d'un homme qui devra choisir entre la vie
parisienne et le devoir familial.

EXTRAIT

Au cœur de ce pays rude où la terre se montrait bien souvent ingrate, la
modernité avançait encore à pas comptés. Si on vivait de peu, on vivait bien.
Les animaux qui composaient le cheptel se vendaient directement à des bouchers
de la région ou lors des foires qui étaient organisées dans les principales
villes des alentours. On ne manquait de rien, si ce n’est de vacances. Rares
étaient ceux et celles qui pouvaient se payer un petit séjour sur les plages
de l’Atlantique. Pour la plupart de ces paysans, le bonheur n’avait pas des
odeurs d’iode. S’ils s’offraient parfois quelque repos, c’était pour passer de
longs moments à embrasser du regard toute cette nature qui leur avait été
confiée. Patrimoine vivant transmis de génération en génération, dont ils
avaient la charge.
Cette belle journée ensoleillée qui promettait beaucoup se présentait donc
sous les meilleurs auspices. Les prés étaient déjà assez fournis en herbe pour
nourrir les animaux, les champs s’étaient désormais parés de longues tiges de
graminées, ce qui annonçait une belle moisson à venir, et même le vieux
tracteur un brin poussif cachait ses faiblesses et avait démarré au quart de
tour.
Rien ne laissait prévoir un quelconque drame en mesure de bouleverser la vie
de la famille Montignac. Henri avait rejoint la salle commune et s’était
installé en bout de table. De son côté, Bernadette, après avoir déposé son
seau empli de lait dans une pièce voisine, préparait un café-chicorée dont son
père était particulièrement friand.
Quand elle revint vers lui les bras chargés d’un grand bol, d’une cafetière et
de deux belles tartines de pain de campagne, elle remarqua tout de suite
combien ce dernier avait l’air absent, le teint cireux et la bouche légèrement
déformée. Soudain, sa tête dodelina de droite à gauche avant de s’écrouler sur
la table.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Auteur de plus de vingt romans, Pierre Rétier n’a pas son pareil pour
dépeindre des fresques réalistes et sans concessions de nos campagnes minées
par les secrets, les non-dits, la jalousie, et pour offrir des portraits
magnifiques de personnages attachants sur fond de rébellion, de passions et
d’amitiés profondes. Des romans efficaces et captivants. De remarquables
mélanges d’intrigues et de sentiments.
Il a été récompensé par le prix Panazô pour Le Maître de l’eau, et par le prix
Lucien Gachon pour La Nuit des louves.
S'identifier pour envoyer des commentaires.