"L'invasion des profanateurs de sépultures" de Don Siegel

Jusqu'il y a peu, Santa Mira était la classique smalltown tranquille, « normale ». Aujourd'hui, des malades guérissent soudainement, des enfants disent que leur mère n'est pas leur mère, des femmes disent que leur oncle n'est pas leur oncle. Quelque chose d'étrange est en train de se produire. Le docteur Bennell veut comprendre la vraie cause de ces événements : c'est le début d'un des grands cauchemars de l'histoire du cinéma. Don Siegel signe ce film dont le charme durable réside dans la terreur d'être remplacé par une copie de soi-même, insensible et privée d'émotion. Un film qui, métaphoriquement, inquiète même nous les spectateurs du troisième millénaire en évoquant la peur profonde de perdre nos propres traits, c'est-à-dire ce qui nous rend uniques et singuliers, dans un monde globalisé et toujours plus soumis à la technologie.