Lydie B.

Au Diable Vauvert

22,00
Conseillé par (Libraire)
14 juillet 2015

WILD IDEA

Dan O’Brien est un écrivain emblématique du Grand Ouest Américain. Dan est un professeur émérite de littérature mais aussi un biologiste qui enseigne l’écologie. Il est un spécialiste des espèces en voie de disparition. C’est sur ce thème que les éditions Au Diable Vauvert ont publié en 2009 « Rites d’automne » récit de son parcours de fauconnier au sein d’une fondation œuvrant pour la réintroduction du faucon pèlerin. Cette mission accomplie, sa passion pour les grands espaces et son besoin de liberté l’ont dirigé vers l’élevage de bisons, animal symbole des terres amérindiennes.
Dans son livre « les bisons du cœur brisé » Dan O’Brien décrivait le travail qu’il a effectué dans son premier ranch de Broken Heart où il a réintroduit des bisons sur une petite superficie qui très vite, s’est révélée trop exiguë pour ces grands animaux ayant besoin d’espace. Avec sa femme Jill et leur fille Jilian, ils ont alors investit dans un ranch beaucoup plus grand près de la rivière Cheyenne en territoire Sioux.
L’objectif de Dan O’Brien est de préserver l’esprit des grandes plaines en facilitant la biodiversité. Il fait repousser les prairies indigènes nécessaires à l’alimentation des bisons. Ils vivent dans son ranch de 130 hectares de manière sauvage. Dan applique le principe qui dit qu’il n’est pas nécessaire de gagner plus que ce qu’il faut pour vivre. En tous cas pour faire vivre les personnes qui travaillent avec lui dans sa petite entreprise qui s’appelle « Wild Idea ». Sa façon d’élever les bisons est celle qui existait il y a des centaines d’années, bien avant que les bisons ne soient exterminés dans le but d’affamer les indiens. (on se souvient tous de Buffalo Bill figure mythique de la conquête de l’ouest américain).
Dan veut un élevage dans le respect des animaux et de la nature, la terre nourricière honorée dans les coutumes indiennes. Ses amis indiens Lakota renouvellent les rites ancestraux avant de « moissonner » les bisons, c’est-à-dire de les tuer non pas en masse dans un abattoir mais quelques-uns prélevés sur le terrain, l’homme avec son fusil face au bison, comme les indiens le faisaient autrefois, tout en respectant les règles d’hygiène d’aujourd’hui.
Un récit de vie passionnant qui se lit comme un roman. Dan O’Brien nous raconte la vie d’une famille dans un ranch mais aussi son amour de la nature. Il décrit les grandes plaines Américaines le long de la rivière Cheyenne où les conditions de vie ne sont pas faciles mais où pourtant cette liberté des grands espaces apporte un véritable sentiment de bonheur.

Conseillé par (Libraire)
14 juillet 2015

Looking west

Xavier Jaillard est un homme de théâtre, auteur, acteur, metteur en scène. « Vers l’Ouest » est son premier roman inspiré de faits historiques réels, il nous tient en haleine jusqu’à la dernière ligne.
Dans « Vers l’Ouest » Xavier Jaillard nous plonge dans les secrets de la seconde guerre mondiale sur les emblématiques îles écossaises.
L’auteur nous raconte deux histoires. La première est contemporaine et se déroule en Ecosse.
David Berg, un acteur de théâtre parisien, hérite d’une vieille bâtisse de pierre au fin fond des Orcades tout au bout de l’Ecosse. Cette maison appartenait à son oncle qui vient de décéder. Il se rend sur les lieux et en écoutant les dernières volontés du défunt lues par le notaire, il ne peut imaginer les bouleversements qu’elles vont produire dans sa vie. Davis tombe immédiatement sous le charme de cet endroit. Mais très vite, il se doute que cette demeure cache un secret. Alors que son oncle habitait un endroit paradisiaque sous le soleil du Brésil, pourquoi est-il venu s’isoler ainsi à l’extrémité de l’Ecosse ?
Dans le livre, les chapitres qui concernent l’enquête de David Berg s’entrecroisent avec un 2e récit qui nous emmène pendant la seconde guerre mondiale dans les pas d’un adolescent juif du ghetto de Varsovie, Jaroslaw.
Jaroslaw et sa famille sont déportés à Auschwitz. Un jour, l’adolescent décide de fuir l’horreur, il s’évade. L’inconnu ne peut être pire que ce qu’il vit dans le camp. Son destin le conduira vers une étrange aventure. Il rencontrera des personnes qui l’aideront à se cacher, jusqu’au moment où il sera entraîné vers une aventure extraordinaire bien au-delà des frontières de la Pologne.
David Berg, trouvera le lien qui unissait son oncle à Jaroslaw, il comprendra alors le mystère qui plane au-dessus de la baie de Kirkwall et des vieilles pierres de sa vieille bâtisse nommée « Looking West ».
Un roman parfaitement construit, une intrigue tout à fait maîtrisée, qui nous immerge dans les paysages d’Ecosse tout pour faire un excellent roman d’été.

Conseillé par (Libraire)
14 juillet 2015

Les quatre saisons de l'amour

Le nouveau roman de Grégoire Delacourt « les quatre saisons de l’été » est un vrai roman d’été. Quatre saisons donc quatre histoires d’amour. Quatre personnages à des saisons de la vie différentes qui nous racontent quatre temps de l’amour pendant un été, celui de 1999. Ce dernier été du siècle, celui pour lequel Nostradamus avait prédit la fin du monde. Quatre histoires bercées par la même chanson de Francis Cabrel « Hors-Saison »
Grégoire Delacourt nous relate le premier amour d’adolescence de Louis et Victoire. Le temps des premiers baisers mais aussi celui des premiers chagrins et peut-être la fin de l’innocence.
Puis arrive le temps des interrogations avec Isabelle. A 35 ans, elle garde l’espoir de retrouver son amour d’enfance alors que son mari l’a quittée.
Ensuite ce sont les aventures de Monique qui préfère se faire appeler Louise car à la cinquantaine, elle veut une nouvelle vie.
Puis Rose et Pierre, cinquante ans de mariage, une belle histoire d’amour, pas sans nuage bien sûr, mais une belle aventure pour l’éternité.
Ces quatre temps de la vie, de l’amour, Grégoire Delacourt nous les raconte avec passion et avec des fleurs. Le langage des fleurs accompagne son récit pour signifier ce qui n’a pas été dit mais juste suggéré. Le courage n’est pas toujours présent quand il s’agit d’amour, alors les fleurs amènent parfois le pardon.
L’auteur nous offre ici de belles pages d’amour toutes en poésie et en finesse. Des sentiments, des fleurs et des chansons. Le soleil, le sable et la mer. Des cœurs qui s’accélèrent.
Un beau roman d’été où on aura tous le sentiment de se reconnaître un petit peu.

Conseillé par (Libraire)
14 juillet 2015

Belle croisière

Katarina Mazetti est l’auteur d’un roman mythique que personne n’a oublié, « le mec de la tombe d’à côté » énorme succès de librairie en 2006. Son dernier titre « ma vie de pingouin » est également un véritable plaisir de lecture, un pur régal pour l’été !
Katarina Mazetti nous fait embarquer sur un paquebot pour une croisière ornithologique en Antarctique avec une équipe de voyageurs truculents et très attachants.
Les chapitres s’alternent en donnant la parole à trois des personnages principaux tous passionnés d’oiseaux mais pas seulement !
Le roman s’ouvre avec Wilma, une suédoise espèce de garçon manqué d’une trentaine d’année qui affublée d’un ridicule sac en forme de pingouin (d’où le titre), se fait remarquer dès le début du voyage. Wilma se trompe d’abord d’aéroport à Paris puis elle s’étale à l’embarquement aux pieds de Tomas, jeune divorcé complètement déprimé par la vie. Tomas a le visage tellement tourmenté qu’on dirait qu’une pluie torrentielle va sans cesse lui tombait dessus ! Pourtant ses longs bras ramassent Wilma qui elle, a un corps raide comme un soldat de plomb, tant que cela en est risible. Néanmoins Wilma est une femme rayonnante, ses yeux scintillent d’enthousiasme et d’optimisme. Grâce à son attitude positive quoiqu’il arrive, elle entraînera Tomas dans ses délires bien qu’elle cache un lourd secret.
La rencontre de Wilma et Tomas se déroule sous l’œil attentif d’Alba véritable globe-trotteuse septuagénaire qui rédige une thèse sur « la ruine des espèces ». Elle répertorie dans son carnet, les similitudes entre les animaux et ses congénères les humains. Et la belle brochette de voyageurs qui l’accompagne, lui permettra de faire plus d’observations sur l’espèce humaine que sur les oiseaux !
Katarina Mazetti nous offre encore une fois, une malicieuse comédie humaine. Elle décrit avec humour une superbe palette de personnages mais sa vie de pingouin n’est pas dénuée de sentiments et de réflexions quasi philosophiques. Car dit-elle « tous les humains sont des icebergs. Il faut se souvenir que neuf dixièmes de nous sont invisibles sous la surface. C’est ce qui rend l’existence si intéressante »
Accompagné de « ma vie de pingouin » je vous souhaite à tous, une belle croisière !

Conseillé par (Libraire)
14 juillet 2015

Irène et les dauphins

Dans « Histoire d’Irène » Erri de Luca nous raconte trois récits qui ont en commun la mer.
Cette mer méditerranée qui est la force d’Erri de Luca, lui qui a grandi sur la mer, fait ressortir dans tous ses livres des sentiments d’enfance, il fait revivre le passé. Il n‘invente pas des histoires, il raconte ce qu’il voit, ce qu’il entend, en y ajoutant toujours sa note de mythologie.
« L’histoire d’Irène » le premier texte est le plus long de ce recueil.
Irène est une toute jeune femme, qui a le ventre qui s’arrondi, elle est mystérieusement enceinte, et tout le monde la rejette. Elle ne trouve pas sa place sur terre. Elle ne se sent libre que quand elle nage au milieu des dauphins. Seul le narrateur l’écoute et il est son porte-voix. La nuit quand elle sort de l’eau, elle lui confie ses secrets. Lui seul, étranger au village, accepte de les entendre. Irène est ni femme, ni déesse, ni sirène, elle n’est ni de la Terre ni de la Mer. Elle est une figure marginale comme les aime Erri de Luca. Elle lui permet de convoquer la mythologie et de réunir les humains et les animaux sous l’influence des Dieux.
« Le ciel dans une étable » le second texte raconte une période de la vie d’Aldo de Luca, le père d’Erri, en 1943, alors qu’il était réfugié dans une étable avant de fuir sur l’ile de Capri. Là se trouvait aussi un vieil homme de religion juive qu’Aldo interrogeait sur ses croyances et sur sa bible qu’il ouvrait chaque jour sans même la lire. Peut-être l’origine de la passion d’Erri de Luca pour les écritures saintes et l’hébreu.
La dernière histoire « une chose très stupide » est la plus courte mais elle est très émouvante. Un vieux napolitain attend un instant de bonheur pour tirer sa révérence, au soleil, face à la mer.
Comme d’habitude, ce livre est un petit bijou, une perle rare. Un hommage à la Vie.
Un conseil : Il ne faut pas passer à côté.