Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Le nouvel Attila

17,00
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13 mai 2015

immigration, Paris

Est-ce vraiment un roman ? Oui et non.

Le livre s’ouvre sur les aphorismes dont les journalistes de tous poils se sont fait des gorges chaudes : les anecdotes d’un vigile.

Mais le livre est aussi plus profond qui propose, après ce premier chapitre, une fiction sur le thème de l’immigration africaine à Paris. L’auteur nous fait enfin entendre sa vraie voix.

C’est celle que j’ai préférée, nous décrivant un milieu métissé et pluri-culturel.

Un ouvrage plus descriptif que proposant une véritable analyse de fond. Mais une lecture que j’ai appréciée.

L’image que je retiendrai :

Celle des multiples costumes de la « communauté africaine » : chaque population a sa propre façon de s’habiller classe.

Quelques citations :

« D’un centre commercial à autre. Quitter Dubaï, la ville-centre-commercial, et venir en vacances à Paris pour faire des emplettes aux Champs-Elysées, l’avenue-centre-commercial. Le pétrole fait voyager loin mais rétrécit l’horizon. » (p.48)

« Ossiri se disait qu’on ne pouvait pas faire confiance à un chien que son maître avait baptisé Joseph en l’honneur de Staline, Mobutu et Kabila, trois dictateurs partageant le même prénom et un certain sens de la cruauté. » (p.75)

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/04/debout-paye-gauz

16,50
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13 mai 2015

philosophie, physique

Vous l’aurez compris à la lecture du résumé, l’auteur allonge ses phrases au maximum. Personnellement, j’aime beaucoup la poésie de ces dites-phrases qui s’étirent.

Et l’auteur est presque arrivé à me faire percevoir la poésie intrinsèque de la science physique (j’ai bien dit presque).

Passant outre l’invention de la mécanique quantique (Oh Grand Mystère à mes yeux), j’ai aimé découvrir le principe d’incertitude entre l’endroit et le moment. Pour faire simple : si on peut définir l’endroit où se trouve une particule moléculaire, on ne peut définir à quelle instant elle se trouve à cet endroit. C’est ce principe qui régit le récit.

Je ne vous parlerai pas plus de science.

J’ai aimé découvrir la vie de ce physicien allemand, ses doutes, et sa façon de regarder par-dessus l’épaule de Dieu pour voir la beauté.

Et si j’ai aimé, comme d’habitude, la plume de l’auteur, j’ai trouvé sa conclusion sur la beauté des montagnes et des lacs un peu fade et ressassée.

Un récit qui n’atteint pas toutefois « Où j’ai laissé mon âme« . Il y manque un certain souffle épique.

L’image que je retiendrai :

Il n’y a pas de fond aux choses, comme le déclare la professeur de philosophie à l’aspirant agrégé.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/02/le-principe-jerome-ferrari

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13 mai 2015

guerre, Serbie

Je connaissais la plume d’Hubert Mingarelli que j’apprécie : simple et pleine de poésie. Voilà l’occasion pour moi de découvrir celle d’Antoine Choplin.

Et je ne fus pas déçue. C’est un récit qui se dévoile pas à pas, au fil des lettres échangées entre Pavle et Jovan. Au fil du temps qu’il leur faut pour accepter et dévoiler leurs actes à leur correspondant et ancien ami.

Une guerre n’est jamais propre et « chirurgical ». L’homme étant ce qu’il est, il y a toujours des exactions sur le terrain. Mais parfois, cet homme, qui a lu, est capable de faire ressortir son humanité, même quand on la croyait perdue.

L’image que je retiendrai (attention spoiler) :

Celle de l’un des deux amis faisant passer la jeune fille par la fenêtre pour la sauver des flammes.

[[https://alexmotamots.wordpress.com/2015/04/29/lincendie-antoine-choplin-et-hubert-mingarelli/,LINK:
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/04/29/lincendie-antoine-choplin-et-hubert-mingarelli/]]

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29 avril 2015

Etats-Unis, policier

Bernard Minier est un auteur dont j’apprécie les romans et que je suis (encore) avec assiduité.

Pour cette nouvelle histoire, il nous emmène au Nord de Seattle, dans un chapelet d’îles. Inutile de vous dire qu’il pleut tout le temps (cela m’a replongé dans l’ambiance de la série « The Killing »). J’ai aimé l’ambiance mouillée et sombre du récit.

En revanche, j’ai moins goûté les descriptions de la nature. Mais on ne se refait pas.

Et puis il y a l’intrigue, qui bouscule nos neurones : qui est le coupable du meurtre de la jeune fille ? Où est passée sa mère ? Et qui est vraiment le narrateur, Henry ?

Un thriller que j’ai lu avec passion, même si j’avais toujours en tête l’identité du coupable, sans percevoir les motifs de son crime. Mais il est vrai que depuis que Mme Agatha Christie nous a fait le coup, on reste toujours un peu sur ses gardes.

Nous avons à faire dans ces pages à un double thriller qui nous concerne tous : il y a l’intrigue principale, et il y a la surveillance gouvernementale exercée à compte personnel. De quoi faire réfléchir.

L’image que je retiendrai :

Celle du ferry transportant les personnages d’une île à l’autre tout au long du récit.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/04/28/une-putain-dhistoire-bernard-minier

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29 avril 2015

mère, Michel-Ange

Ayant été déçue par le dernier roman de l’auteur « Amours« , j’hésitais un peu à ouvrir celui-ci.

Les amours homosexuelles mais platoniques de Michelangelo ne m’ont pas émues. Son amitié difficile avec le petit Michele non plus.

En revanche, j’ai énormément apprécié l’image de la mère que l’artiste retrouve peu à peu. Une image en pointillée, qui se dévoile par les sens, peu à peu, laissant remonter en mémoire l’image perdue.

Une relation compliquée avec la mère pour cet enfant placé très tôt en nourrisse, et dont la mère est morte trop vite.

Beaucoup de sujets dans ce roman, mais un seul m’a réellement ému.

L’image que je retiendrai :

Celle de Cavallino, appelant le sculpteur « le chien » parmi les loups.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/04/26/pietra-viva-leonor-de-recondo